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Adobe Illustrator vs Affinity Designer : on fait le match (1/3)

Introduction

Lors de l’édition de photos, de la création de logos ou de la mise en page de brochures, de nombreuses personnes pensent d’abord aux logiciels Adobe. Photoshop, InDesign et Illustrator ont toujours fait partie de l’équipement standard de chaque profession créative dans le domaine des médias numériques. Adobe est le leader mondial du marché avec une part de marché d’environ 90 % des utilisateurs du secteur créatif.

Cependant, la suprématie actuelle d’Adobe est-elle justifiée en termes de prix et de fonctionnalités incluses dans leurs produits? Telles sont les questions auxquelles nous allons essayer de répondre. Désormais Serif, une entreprise britannique, donne aux protagonistes créatifs des États-Unis une course pour leur argent en éditant une suite de logiciels PAO concurrent : la suite Affinity.

Serif écoute attentivement les opinions de ses utilisateurs et est très intéressé à fournir un forum simple. Si les utilisateurs ont des problèmes d’utilisation du logiciel ou ont identifié des bogues, ils peuvent simplement contacter dans les forums. Ce n’est pas qu’Adobe ne l’offre pas aussi, mais cependant, Serif offre simplement une plate-forme plus conviviale et proactive lorsqu’il s’agit de dépanner ou de fournir une meilleure expérience de travail.

Dans cette série d’articles nous évoquerons ensemble les différences et similarités de ces différents produits, en commençant par l’un des logiciels de dessin vectoriel les plus utilisés dans le monde créatif : Adobe Illustrator, et son concurrent direct, Affinity Designer.

Un peu d’histoire avant tout

Adobe Illustrator

Adobe Illustrator, de loin l’ainé (1987), permet comme évoqué précédemment de créer des graphiques vectoriels. Il fait partie des premiers logiciels édités par Adobe, initialement en tant que portage de logiciel de gestion de polices de caractères et de manipulation de fichiers PostScript. Pourtant, dès les premières versions, on retrouve des éléments propres à ce qui fera la force d’Illustrator, comme les courbes de béziers.

En 1989 la première version Windows est commercialisée, même si critiquée à l’époque, et commencera le travail de fond d’harmonisation des systèmes d’exploitation pour les logiciels Adobe. En 1996, l’interface sera largement revue afin de se rapprocher de celle de Photoshop, autre logiciel phare de la marque, puis intégrera la Creative Suite en 2003, pour devenir Creative Cloud en 2013. Aujourd’hui, Adobe Illustrator suit son rythme de mise à jour annuel et en est à sa 27ème version.

Affinity Designer

Affinity Designer, l’outsider, existe lui depuis 2014, lorsque Serif Europe a publié la première édition. Très tôt, il fait parler de lui en étant sélectionné en tant que finaliste dans la liste Best of 2014 du Mac App Store et dans la catégorie des applications macOS et en remportant le prix Apple Design Award  2015.

La promesse d’un concurrent sérieux et professionnel à Adobe lui a permis d’acquérir une certaine notoriété, d’autant que la promesse initiale de ne payer qu’une fois pour avoir les mises à jour à vie a fortement contribué à sa popularité.

Néanmoins, cette promesse est revue à la baisse à la sortie de la version 2 en novembre 2022, qui nécessite une mise à jour payante, justifiant par là que les “mises à jour à vie” ne valent que par version du logiciel.

Interface

L’interface est toujours un élément important lors de l’appréhension d’un nouveau logiciel, car les réflexes musculaires acquis après des années d’utilisation d’un logiciel ne s’effacent pas facilement. Sur ce point, comparons ensemble les deux interfaces

Comme vous le voyez, les deux interfaces sont assez similaires, avec une boite d’outils sur la gauche, une barre supérieure adaptative selon l’outil sélectionné, et un ensemble de palettes permettant d’accéder à des fonctionnalités spécifiques. Pourtant, les deux partagent une vision différente de l’interface.

Adobe a ce qu’il appelle des espaces de travail, qui sont une collection de palettes pré-déterminées, qui pourront permettre un accès rapide selon des besoins spécifiques (Mise en forme, Impression, Web, etc.). Affinity va plus loin dans ce concept en mettant en place ce qu’il appelle des Persona.

Ces personae sont des espaces de travail également, mais plus poussés, car permettant d’aller jusqu’à la modification des outils possibles, au delà de simplement réorganiser les palettes. Ainsi, selon les besoins, on pourra choisir :

  • Designer Persona : Mode par défaut, il permet de pouvoir simplement utiliser des outils vectoriels.
  • Pixel Persona : Pour les opérations complémentaires de textures tramées et de traits de pinceau pixélisés.
  • Export Persona : Pour exporter des zones spécifiques de la maquette sous forme d’images exploitables (pour le Web, l’impression, etc.).

Fonctionnalités

Vectorisation d’image

Point pour Illustrator. La vectorisation d’image permet de passer d’une image “classique”, dite “pixel”, à un ensemble de formes géométriques qu’on pourra redimensionner à loisir. Si l’outil d’Adobe possède cette fonctionnalité depuis un certain nombre de versions, ce n’est malheureusement toujours pas le cas d’Affinity Designer, où il faudra redessiner encore manuellement les illustrations à transformer en vectoriel.

Pixel Persona

Point pour Designer. Le persona Pixel de Designer permettra de pouvoir être beaucoup plus fin dans l’ajout de fonctionnalités matricielles liées à une illustration, et ce sans quitter le logiciel, là où il faudra la plupart du temps alterner entre Illustrator et Photoshop du côté d’Adobe.

Ecosystème

Point pour Illustrator. La grande force d’Adobe réside également dans son écosystème, où les logiciels se répondent les uns les autres et permettent une grande interopérabilité, mais pas que. Si Affinity propose également des options similaires, Adobe va plus loins dans la gestion de son offre en intégrant des éléments supplémentaires et complémentaire comme Adobe fonts, qui est une collection de polices d’écriture activables en un clic depuis le logiciel, ou encore Adobe Stock, anciennement Fotolia, qui est une banque d’images libres de droit de haute qualité permettant de pouvoir enrichir ses compositions.

Version tablette

Point pour Designer. Sans conteste pensé à la fois pour une version tablette et ordinateur, les logiciels de la suite Affinity sont sans conteste bien plus ergonomiques et adaptés aux différents périphériques mobiles comme l’iPad. Pour des outils pensés pour des graphistes ayant l’habitude de travailler avec des tablettes graphiques et souhaitant passer sur une tablette tout court, ce point peut avoir son importance.

Conclusion

Si les deux logiciels jouent aujourd’hui dans la même cour, il faut encore reconnaître un avantage pour Adobe Illustrator, en terme d’intégrations et d’outils existants. Néanmoins, Affinity Designer est aujourd’hui une alternative très sérieuse avec un rapport qualité/prix incontestable, et possède pour lui de très nombreux avantages, notamment une vitesse supérieure de traitement, et une version tablette aujourd’hui supérieure au produit d’Adobe.

Les deux logiciels sont très bons, et bien que nous formions sur Adobe Illustrator uniquement pour le moment, nous ne fermons pas la porte aux possibilités de former également à l’avenir sur les outils Afiinity de Serif.

Et vous, quel outil utilisez-vous au quotidien, ou pour quel outil comptez-vous pencher dans les mois à venir ? N’hésitez pas à nous le dire dans les commentaires

Rendez-vous le 11 mai 2023 pour la partie 2 dédiée à Adobe Photoshop vs Affinity Photo !

Article écrit par Grégory Lecoustre et Fabien Coo

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